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Channel: Les Fous de vin d'Alain Fourgeot
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Les petites lampées voient la vie en rouges et blancs et traversent la France ...

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Bourges. En attendant l'été et les rosés, les petites lampées traversent la France et voient la vie en rouges et blancs, du Bordelais à l'Alsace, en passant par la vallée du Rhône et la Loire... Voici donc en photos quelques-unes des bouteilles appréciées ces dernières semaines.

D'abord ce rasteau côtes-du-rhône villages 2009, du Domaine de Pisan, propriété des Caves de Rasteau. Fiche technique ? Un assemblage de grenache, de mourvèdre et de syrah, pour la moitié élevé en fûts de chêne pendant une année. Un nez de panier de baies noires sauvages, des notes de grains de café et d'épices sauvages, sur une bouche légèrement boisée, juste ce qu'il faut, à la fois gourmande, ample, flatteuse, fraîche et joyeusement longue. Un vrai bonheur, un dimanche midi, sur un poulet rôti au thym et ses cèpes...

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Le même jour, à l'heure du fromage, ce cabardès, évidemment très différent du rasteau précédent... On aurait du faire l'inverse car il a fallu attendre un peu pour que cette cuvée Terroirs d'Altitude 2009 de Château de Pennautier, propriété des Vignobles Lorgeril, se montre à son avantage. La fiche technique ? Cabernet franc, cabernet sauvignon (25%), merlot (20%), cot, syrah (30%) et grenache, provenant de calcaires caillouteux, avec un élevage de quatorze mois en barriques de chêne français. On est là sur un nez aussi complexe que l'assemblage, des fruits rouges confiturés, des notes chocolatées, également présentes en bouche tapissée de tanins bien présents.  

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On descend un peu plus bas, côté Haut-Médoc avec ce Cru bourgeois supérieur 2008 de Château de Lamarque, ouvert sur un filet mignon de veau rôti. La fiche technique ? Un bel assemblage de cabernet franc (24%), de cabernet sauvignon (46%) de merlot (25%) et de petit verdot, vinifié sous la houlette de Jacques et Éric Boissenot, puis élevé en barriques de chêne de l'Allier plus de seize mois. Sur les fruits noirs, encore un peu fermé en bouche, demandant à être bien aéré pour en apprécier l'équilibre, la belle densité, ses tanins carressants, sa longueur fruitée et fraîche.

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Millésime identique, 2008, pour ce pomerol de Château Rouget, propriété de la famille Labruyère, ouvert en cuisinant un magret de canard ... La fiche technique ? Du cabernet franc et du merlot, élevé dix-mois en fûts de chêne, non filtré. On est là dans la séduction immédiate, avec un nez élégant sur les baies et peut-être des effluves de violettes, une bouche encore exubérante, généreuse, charnue. Il n'a pas attendu la fin de la cuisson du canard, il y avait du monde en cuisine...

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On traverse la France pour arriver en Alsace avec cette Grille du Diable des Vignerons de Pfaffenheim. La fiche technique ? Du pinot noir, que du pinot noir, passé en barriques un peu plus d'un an, avec un tiers de fûts neufs. Qui régale ! Joli nez très causant, sur la cerise, frais comme un pré au printemps, notes de violettes et de simples, puis de grillé... La bouche, complexe, enveloppante, sur des tanins flatteurs, fondus, offre le croquant des fruits rouges puis une finale longue et légèrement poivrée... 

 

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En partance pour un week-end à la mer, on a glissé dans le coffre, entre autres flacons à découvrir un autre jour, ces deux vins de la Maison Ackerman. Pour accompagner sardines crues, huîtres, crabes, araignées et raie au beurre citronné... Le Master de Donatien * 2010 est un muscadet sèvre-et-maine sur lie sélectionné par un jury qui se réunit chaque année dans la bonne ville de Nantes. Il est présenté dans une jolie bouteille sérigraphiée style Belle Époque. La fiche technique ? Du melon de Bourgogne, naturellement. Nez très intense, floral, notes de fruits mûrs, sur une bouche très croquante, fraîche, citronnée, bref un parfait copain de jeu des sardines crues et ses tartines de beurre salé... Avec les crustacés, on a osé le saumur blanc de la gamme Secret des Vignes. La fiche technique ? Que du chenin, élevé un an en barriques neuves. Joli vin, frais et explosif au nez, sur des notes d'ananas, de fleurs blanches. Bouche séduisante, harmonieuse, sur le fruit et des épices taquines... qui ne dédaignaient ni la chair du crabe, ni la belle mayo maison qui l'accompagnait, ni la raie au beurre...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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* Ackerman a repris en 20009 la société Donatien Bahuaud, l'un des principaux négociants-éleveurs du Val de Loire qui avait lancé le Master en 1984.


Petites lampées de Loire à la XXXIème Paulée ... chez les Jallerat au Grand Monarque...

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Serviette-hervier.JPGChartres. « Les vins de Loire nous rassemblent et font de nous des frères...» S'il y a bien une maxime qui s'applique à la Paulée, ohé, ohé.... chez les Jallerat, c'est bien celle-ci. Elle est de l'acteur Jean Carmet, qui fut une sorte de parrain pour cette manifesattion unique inventée il y a plus de trente ans par George Jallerat, le propriétaire du Grand Monarque. Tradition reprise depuis quelques années par son fils Bertrand, autour duquel toute la famille Jallerat se réunit chaque printemps revenu pour faire découvrir les vins de Loire et le dernier millésime  autour d'un déjeuner d'anthologie... C'était donc la XXXIème Paulée ce dernier lundi, autour d'un menu à six mains, préparé par le Vendéen Thierry Drapeau (La Chabotterie), Laurent Clément et Nicolas Mendes, les deux chefs du Georges, le restaurant étoilé du Grand Monarque. Menu placé sous le signe du fruit quand il était sous celui de l'iode l'an dernier. La suite en photos...

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- Avec les mise en bouche, proposées dehors et dans le hall, dans quatre ateliers, quatre vins... Sur le délicat tartare de bœuf et huître façon hamburger, le muscadet sèvres-et-maine 2012, Granit de Château Thébaud, salin, minéral et iodé ; sur la gralée vendéenne, le cabernet des Quatre Chemins 2012, du Domaine Didier Richou, juteux et gourmand, pour un accord canaille et bistrotier ; sur les chips de riz noir, anguille fumée et citron confit, le valencay blanc 2012 du Claux Delorme, de Bertrand Minchin (photo ci-dessus), sauvignon bien mûr, « péchu et plein de jus » selon Olivier Poussier, en tout cas délicieux ; enfin sur l'étonnant breakfast de sardine et son gel de tomate, un saumur blanc 2012 Les Écotards du Domaine de Michel Chèvre, un chenin mûr, au boisé sous-jacent, vif et précis.

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- A table ... Le carpacio de Saint-Jacques, arlequinade de betteraves et agrumes, dont l'acidité un peu trop présente masquait l'iode de la coquille, méritait un blanc solide, sur le fruit et la fraîcheur. Le menetou-salon blanc 2011, Dame de Chatenoy, d'Isabelle et Pierre Clément, élevé dix mois sur lie, m'a semblé parfait, les notes variétales donnant le tempo aux betteraves jaunes, rouges et bi-colores...

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- Chaque année, le Meilleur Sommelier du Monde Olivier Poussier, parrain de la Paulée, fait servir un vin secret que les invités sont appelés à découvrir. Lundi, ce ne ne fut pas un mais deux vins  qui furent servis sur le turbot cuit sur arrêtes, petits pois et groseilles acidulées, menthe... Un choix osé mais assumé. Pour le premier vin, j'ai pensé gamay, genouillet et c'était un grolleau d'Anjou, la cuvée Penser nature d'Olivier Lecomte. Pour le second, je me suis aventuré pour un improbable assemblage cabernet/gamay ... au lieu d'un pinot noir (95%) assemblé à un gamay, la cuvée Reflets du Domaine Saint-Nicolas de Thierry Michon, appellation Fiefs Vendéens. Deux vins canailles, souples ... Bon, quant au mariage avec le poisson, ça se discute.

Bourgueil-Chinon

- Puis vint un canard de Challans, mûre, sésame et sa sauce réduite, escortés de deux rouges plus charpentés. D'abord un chinon, Coteau de Noiré 2011, du Domaine Philippe Alliet,  plein de fruits et de jus, sur une jolie fraîcheur. Ensuite un bourgueil, cuvée Petit Cave 2010, de Yannick Amirault, boisé, lardé, encore sur des notes d'élevage mais parfait sur la sauce du canard. Rouge encore sur le chèvre frais, un joli saint-pourçain 2012 du Domaine des Bérioles, un gamay comme on les aime. Enfin, le tour de Loire s'est terminé avec un cabernet d'Anjou 2012 de Château Soucherie, sur « une sucrosité décalée », toujours selon Olivier Poussier, accompagnant le désert, framboises, pistache, fenouil et chocolat blanc. Je ne suis pas fan des rosés sucrés... mais le désert était grandiose. Pendant le café et les macarons de Pierre Hermé, vrais péchés de gourmandise, et alors que la cathédrale sonnait ses six coups, on pouvait méditer cette jolie phrase du chef Jean Bardet :« Le vin est un complément intellectuel du plat »...

Les petites lampées reviennent bientôt... 

* Sur la première photo, l'inénarrable Berrichon de Châteauroux Denis Hervier, écrivain et chroniqueur pour France Bleu Berry, fait tourner les serviettes au dessus des têtes en l'honneur David Bireau, (assis à droite, de face) représentant de la France au dernier Concours du Meilleur Sommelier du Monde, qui fut sacré à Bourges Meilleur Sommelier de France en 2002. 

Petites lampées au nom des Pères, des Cris, des BerryCuriens, du Spleen et d'une Croix...

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Bourges. Il y a des semaines comme ça, je veux dire bénies des Dieux, ceux qui vous chantent, des semaines plus riches que d'autres, où s'enchaînent belles rencontres, belles bouteilles, jolis dîners... Et en commence une autre, de semaine, qui ne devrait pas non plus friser la mélancolie, entre le Printemps de Bourges et le Concours mondial du sauvignon à Blois. En attendant, parmi les bouteilles ouvertes la semaine dernière j'ai retenu....

. D'abord ce 2005 de Château Chasse-Spleen. On ne présente plus cette belle propriété de plus de cent hectares, tête de gondole de l'appellation Moulis-en-Médoc, avec son beau terroir de graves planté de merlot, de cabernet sauvignon et de petit verdot. A l'heure du dessert, on a aimé son nez de pruneau, de cacao, évoluant sur les notes légères d'after-eight, sa bouche onctueuse et élégante, son joli grain, sa nervosité et sa fraîcheur.  

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. Dans un autre registre, ouvert sur un pièce de bœuf, ce pomerol 2010 de Château Fayat, propriété de quinze hectares, plantée de merlot (90%) et de cabernet franc, née en 2009 de la fusion de trois domaines rachetés par les Vignobles Fayat. Voici donc le second millésime. On est là sur une macération assez longue et un élevage de douze mois en barriques. Robe très foncée, nez encore boisé, sur des notes exotiques, de cerises noires mûres. Bouche bien charpentée, sur une finale légèrement épicée, encore un peu sévère. Un pomerol prometteur, à regoûter dans les cinq ans. 

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. Apporté par un ami, pour l'apéro, ce joli cadeau : le blanc 2009 du Domaine de la Grange des Pères, de Laurent Vaillé. Un vin de pays de l'Hérault, assemblage de roussanne, marsanne, chardonnay et gros manseng, élevé en demi-muid. On crie au génie ? On peut... Nez floral, légèrement citronné, pointes de menthol, sur des notes de garrigue. En bouche, une tension remarquable, de la soie et de l'équilibre et une finale légèrement grillée. De la race des seigneurs, quoi... 

Lalande Borie

. Dîner avec des saint-juliens et en bonne compagnie, un autre soir. Deux vins très proches et pour cause, ils appartiennent tous les deux à la famille Borie, qui gère Château Ducru-Beaucaillou. Le premier, un 2004 de Château Lalande-Borie, assemblage de cabernet franc et de merlot, élevé en barriques dont un tiers de neuves : souplesse, fruit, encore plein de jus, finale élégante. Le second, un 2008 de la Croix de Beaucaillou, en fait le second vin de Ducru... Mêmes cépages plus du petit verdot, tous issus de jeunes vignes. Floral, un brin épicé, plein de fruits, bien structuré. Deux vins plaisirs...

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. Enfin, le même soir que la Grande des Pères, mais pendant le repas, deux magnums. D'abord le gris de Reuilly des BerryCuriens, Les Chatillons 2006. Certains pensent que les rosés se gardent mal... On a ici l'exemple du contraire même si la robe, virant à l'orange clair, montre une certaine évolution. Derrière de légères notes d'oxydation, on trouve de l'abricot mûr, des fruits exotiques, du grillé, une belle présence en bouche et une persistance gourmande. Ensuite, le 2006 de la cuvée Les Cris du Domaine Pellé, à Morogues. Une cuvée vinifiée par Julien Zernott, un an avant le premier millésime de Paul-Henry Pellé. Les Cris, c'est une parcelle de cinq hectares, située au dessus de la cave, enterrée... Le pinot noir a été planté ici par le grand-père de Paul-Henry en 1967. Encore tout jeune, ce joli rouge, qui aurait mérité d'être conservé plus longtemps. C'est juteux, plein de fruits, le bois est bien digéré, on trouve des notes de violette, de cerise, d'épices, c'est rafraîchissant, enveloppant et long comme un... cri ... De plaisir !

Les petites lampées reviennent bientôt...

Petites lampées entre Loire, Champagne, Bordeaux et Piémont ...

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Bourges. Retour aux affaires pour évoquer quelques jolis flacons. Ces six-là ont été ouverts sous un parasol, par un des rares samedis ensoleillés depuis le Printemps de Bourges, en compagnie de quelques amis venus de villes d'eau... pétillante.

Apéritif avec cette Grande Réserve de Gosset, en cave depuis plusieurs années. Une des cuvées phare de cette belle maison de Champagne, en fait un brut sans année, peu dosé, assemblage de trois cépages, chardonnay (43%), pinot noir d'Aÿ (42%) et pinot meunier. Superbe bouteille, au nez complexe, fruits rouges et fruits secs, pleine de fraîcheur en bouche, tendue, sur des notes de grillé. Zut, c'était la dernière...

Dans la foulée, avec des mises en bouche marines, cet anjou blanc 2005 de Château de la Guimonière, propriété de Vignobles Alain Château, placés sous les conseils de Denis Dubourdieu. Du chenin sec, pour partie élevé en fûts, sur un nez légèrement mielleux, des notes de fleurs blanches, ample et plein en bouche, pointes d'amandes fraîches et de vanille, sur une longueur séduisante et soyeuse.

On a ensuite ouvert, deux rouges locaux, de Loire, je veux dire, le Red de Bertrand Minchin, un gamay de Touraine produit dans son vignoble de Valencay, le Claux Delorme. Parfait vin de soif, sur des notes épicées, voire poivrées, plein de jus, un gamay comme on aime. Ensuite un pinot noir 2011 du Domaine Jacques Vincent, à Lazenay, joli panier de fruits plein de gourmandise...

En soirée, deux flacons réservés pour les grandes occasions. Calon-Ségur 2004, joli millésime, sur des notes de cerises noires et de sous-bois, franc, net, ample et caressant, d'une élégance rare, sur une finale longue, souple et très soyeuse. Enfin, the last but... un barolo 2001 de Gianni Voerzio, le frère de Roberto, avec lequel il travailla jusque dans le milieu des années 1980. Il doit me rester une ou deux bouteilles, rapportées d'un voyage dans le Piémont il y a quelques années, de ce nectar unique à ne boire qu'en très bonne compagnie... Un nez explosif, fruits noirs et réglisse, une bouche d'une insondable profondeur, racée, sur des tanins soyeux, délicats. Un vin haute-couture, comme on dit. Il faudra retourner très bientôt sur la route du nebbiolo...

Les petites lampées reviennent bientôt... 

Au Goust, petites lampées de haut-médoc, Château Lamothe-Bergeron...

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Lamothe-Bergeron-Riz.JPGParis. Pour un déjeuner au Goust, autour des vins de Château Lamothe-Bergeron, Cru Bourgeois du Haut-Médoc. 

 Le Goust - goût en vieux français - est, me glisse-t-on à l'oreille, la « table du moment »... Ouvert il y a quelques mois par Enrico Bernardo, Meilleur Sommelier du Monde, dans un des quartiers les plus chics de Paris, entre Opéra et place Vendôme, rue Volney, au premier étage d'un très bel immeuble du Second Empire. Il abrite l'Éléphant Paname, lieu pluriculturel, avec salle de danse, galerie d'art et, en ce moment, une exposition baptisée César l'Empreinte... Après le café ?

Pour son deuxième établissement parisien, le plus français des Italiens, déjà propriétaire des Il Vino, à Paris et Courchevel, a débauché un chef espagnol de Valence, José Manuel Miguel, qui a lancé ses premières banderilles culinaires dans les arènes du Bristol, époque Fréchon. La formule du Goust : le client choisit son plat et le sommelier son vin ... Et pas plus de trente-six couverts, dans un décor soft, chic et chocolat, banquettes et sièges moelleux, service impeccable, costume noir et cravate rouge pour tout le monde.

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Nous avons eu droit à une royale de poivrons en mise en bouche, avant un délicat et japonisant tartare de bœuf, sauce teriyaki et wasabi. Pour suivre, le riz bomba de l'Albufera, morilles, foie gras et lardo di Colonnata (photo du haut), moins surprenant que son intitulé; puis du délicieux et goûteux cochon de lait confit, peau croustillante, radis noir et purée de célerie-rave (photo ci-dessus). Au désert, panacotta et framboises fraîches, glace pistache, une véritable gourmandise...

Dans les verres, les quatre derniers millésimes de Château Lamothe-Bergeronpropriété de Cognac H.Mounier et Cognac Hardy, depuis 2009, aujourd'hui conseillée par Hubert de Boüard (Angélus). Fiche technique, en quelques mots ? Soixante-sept hectares de vignes, du merlot (58%), du cabernet sauvignon (38%), du cabernet franc et du petit verdot (2% chacun) plantés sur des graves pleines de cailloux. Lutte raisonnée, vendanges en vert, vinification en cuves inox, élevage de douze à dix-huit mois en barriques (30% de bois neuf). Quant aux étiquettes, elles reprennent une très jolie gravure du château parue dans le Féret.

Alors, dans l'ordre d'apparition, on nous a servi ...

- 2012. 55% de merlot, 45% de cabernet sauvignon. Du fruit, de l'amplitude, de la générosité, du boisé déjà très fondu, et pour le coup une remarquable..." buvabilité " pour un primeur.

- 2011. Mis en bouteille il y a un mois, il aurait demandé à être carafé... Un peu austère au premier nez derrière le primeur, moins de merlot (45%) que dans le précédent, petite pointe de poivron, rond, gourmand, élégant, jolie longueur.

- 2010. 60% de merlot cette fois, superbe millésime, beaucoup de fond, du fruit mûr et dense, tanins soyeux, grand vin plaisir, presque croquant, un peu canaille.

- 2009. Merlot et cabernet à parts égales, nez très complexe sur le fruit, notes de sous-bois et de cacao, très ouvert, droit dans ses bottes, élégant, plus ... châtelain que le précédent.

Un mot encore pour parler gros sous : à douze euros en moyenne la bouteille, prix public, Château Lamothe-Bergeron affiche un remarquable rapport prix/plaisir, à l'heure où certains châteaux font exploser les compteurs. A encaver, donc, de toute urgence.

Les petites lampées reviennent bientôt...

 

Au 39 V, petites lampées des vins et des élixirs de Giorgio Cavanna ...

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Chef-et-Italien.JPGParis. « Je suis tombé dans le vin à l'âge de douze ans, en Toscane, je pourrais même dire que j'ai connu mon père à travers le vin », explique-t-il dans un français parfait, ma avé une pétite accente, quand même. S'il parle si bien notre langue, c'est que Giorgio Cavanna (à droite, avec le chef Frédéric Vardon), né à Rome, mais pas franchement Romain, « car il faut sept générations pour revendiquer ce titre », a suivi une partie de ses études en France et qu'il vit aujourd'hui à Genève.

En Toscane, c'est dans le domaine familial du Castello di Ama qu'il a mis ses pas dans les pas de son père. « J'ai planté des vignes, suivi le chemin du raisin, participer aux vendanges et à la vinification, à une époque où la Toscane était colonisée par les techniciens du Nord de l'Italie » explique-t-il. « Et si le domaine est devenu ce qu'il est aujourd'hui, c'est notamment grâce à Patrick Léon, l'œnologue d'Opus One, vous voyez ? »

Après une carrière dans l'industrie et de « saines lectures », comme les livres d'Émile Peynaud, Giorgio Cavanna se décide à investir dans le vignoble, au début des années 2000. Mais pas n'importe où. Dans le Bordelais. Au cours d'un déjeuner, Bertrand Léon, le fils de Patrick, parle de deux domaines mis en vente, l'un dans les Graves, l'autre du côté de Saint-Émilion. « J'ai tout de suite été intéressé, notamment par le Grand Enclos du Château de Cérons, car c'est le seul endroit dans les Graves où l'on peut s'amuser dans les trois couleurs . Quant au vignoble de Saint-Émilion, que nous avons baptisé Château Mondorion, Bertrand Léon connaissait son potentiel et, pour moi, Saint-Émilion représentait le fleuron du vignoble bordelais », précise, l'œil amusé, Giorgio Cavanna. Depuis, avec ses associés et ses régisseurs, Xavier Dauba à Cérons, Vincent Bonneau à Mondorion, Giorgio Cavanna a beaucoup investi pour « sortir des vins de qualité et des crus haute-couture ».

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Pour les déguster et/ou les découvrir, rendez-vous au 39V, le restaurant sous les toits de Frédéric Vardon, perché au sixième étage d'un bel immeuble haussmanien de l'avenue George V. So chic... Décor très contemporain. Sol en pierre, banquettes en cuir noir, panneau beige au dessus de la tête... On se croirait installé dans une carapace, ouverte, comme une coquille d'huître, sur le ciel (gris) de Paris.

Pour se remettre du voyage mouvementé, les graves 2012 de Château Lamouroux. Le blanc, sauvignon (85%) et sémillon, tout en finesse, en fraîcheur et en rondeur, sur des notes citronnées; le rosé, cabernet sauvignon et merlot (45%), vin plaisir, facile, gorgé de fruit, finale épicée. Sur le délicieux bar de ligne mariné à cru en ceviche et sa garniture croquante, les 2010 du Grand Enclos, « un millésime de référence », selon Giorgio Cavanna. Environ 55% de sémillon et 45% de sauvignon, pour le "générique", au boisé élégant, sur les agrumes et les fruits mûrs, note d'abricot, long et sensuel. Encore plus de sémillon (75%) pour la cuvée Élixir, « mon exercice intellectuel, six grappes par pied et pas plus »; l'expression est toujours du propriétaire... Attention, le haute couture à son prix, 80 euros la bouteille, mais « nous voulons ici nous positionner sur Smith-Haut-Lafitte », ajoute-t-il. Nez explosif, corps d'athlète, puissance et volupté, joli boisé... A revoir dans quelques temps.

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Sur l'agneau de lait des Pyrénées et ses légumes de printemps au jus, joli plat plein de saveurs du jardin, deux rouges. D'abord le graves 2010 du Grand Enclos, merlot (55%) et cabernet, complexe, riche, dense, sur une belle finale pleine de faîcheur; puis le saint-émilion 2011 de Château Mondorion, majoritairement merlot (82%), heureusement carafé, sur des notes plus torréfiées, plein de fruits rouges, sur des tannins taquins, un vin plein de peps, mis en bouteille il y a à peine deux mois.

On nous avait réservé l'Élixir rouge 2010 pour les fromages mais l'accord n'est toujours pas de mon goût... Giorgio Cavanna parle là encore d'un « exercice confidentiel (...) qui se veut la meilleure expression des graves », pour une cuvée qui ne propose que 2.400 bouteilles vendues au même prix que son petit frère blanc, 80 euros. « Il s'agit d'une vinification intégrale, ajoute Giorgio Cavanna, on met tout dans la barrique...». « Bien, vous m'en mettrez donc une caisse ! », comme dirait mon copain Hervé... Car je me suis roulé dans la soie et le taffetas, je me suis régalé, j'ai goûté et regoûté, pour tout vous dire, jusqu'à l'arrivée du dessert, bananes rôties, croustillant aux spéculos et crémeux gingembre-citron vert, avec lequel était normalement prévu le cérons 2008 du Grand Enclos. Mais il n'était pas au rendez-vous, un problème de livraison... Bon, une autre fois ?

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Les petites lampées reviennent bientôt...

 

PS. Seules les cuvées Elixir sont à 80 euros. Les autres oscillent entre 8 euros pour le rosé de Château Lamouroux et 24 euros.

A la Maison des Sancerre, petites lampées de saké et petites bouchées japonaises ...

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aperitif-japonais.JPGSancerre. Vous dire qu'on s'est régalés vendredi soir, à la Maison des Sancerre, pour la seconde édition de l’Apéritif à la japonaise, organisé  au profit de Tomodachi Solidarité. Une association créée à l'iinitiative de Juli Roumet, avec la chef Junko Ueda et Benoît Roumet , le directeur du Bureau interprofessionnel des vins du Centre-Loire, pour rapprocher les vignerons d'ici des producteurs de saké, victime du tsunami.

Junko Ueda, chef réputée au pays du Soleil Levant, auteure d'une douzaine de livres de cuisine, chroniqueuse pour des chaînes de télévision, a dorénavant un pied bien ancré sur le Piton. Elle avait déjà préparé le buffet de la soirée nippone organisée au Salon des vins de Loire d'Angers; elle vient de créer plusieurs recettes en accord avec les vins du Centre-Loire, qui feront l'objet d'un petit fascicule édité par le BIVC. Reste à ouvrir un restaurant japonais au milieu des vignes...

En attendant, Junko avait concocté vendredi soir un buffet magnifique, installé dans les étages de la Maison des Sancerre, faute de pouvoir profiter de la terrasse... Légumes dans tous leurs états au premier, viande au second, dont un sublime travers de porc sauce sucrée, une soupe miso-saké, du bœuf yakitori, des brochettes panées... Le tout arrosé des vins du Centre apportés par les vignerons partenaires de l'opération.

Mais le clou de la soirée consistait bien évidemment dans une dégustation de saké, en provenance direct du Japon, appréciés non seulement à l'apéritif mais aussi et surtout en accord, sublime, avec les crottins de Chavignol, accord qui surprit plus d'un vigneron... 

Cinq sakés très différents, tout en délicatesse, déclinant des arômes fruités, floraux, de levain, de poussière de céréales, de fumé... Contrairement à ce que j'ai parfois entendu dans les conversations, le saké n'est pas un alcool issu d'une distillation mais bien une sorte de bière de riz (nihonshu). Sa qualité et son goût dépendent donc pour beaucoup du polissage du riz, de la qualité de l'eau et du savoir-faire du maître brasseur.

Je vais, de ce pas, regoûter le saké qui se trouve dans mon frigo... Arigatô pour cette belle soirée. Et à l'année prochaine, non ?

 

PS. Pour tous ceux qui s'intéressent à la boisson japonaise, je signale que le Salon du saké se tiendra fin juin à Paris. Voici le lien pour en savoir plus : sake tasting

  

Entre rancio, bulles, pouilly et bordeaux, les petites lampées remontent jusqu'en 1955 ...

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Bourges. L'autre soir, autour de la table, des amis, connaisseurs et amateurs de bonnes bouteilles, dont une sommelière japonaise. Pas de sushis , mais des légumes anciens pour un menu ainsi intitulé : gras & rave, mignon & racines, victoria & jacotines ... Là il y a des jokes ! Pour le premier plat, une quille à découvrir, mais personne ne trouva, un vieux rancio : ce Nectar du Prieuré, Cuvée de l'Homme de Tautavel (à droite) rivesaltes de... 1955 du Domaine Mounié. Ambré et lisse, ample, onctueux, complexe, subtil, on manquait de qualificatifs, en parfait accord avec le gras du foie et l'acidulé du chou-rave mariné dans une huilette parfumée au vinaigre de coco... Avec le filet mignon, sauce réduite, topinambours écrasés et panais, plusieurs bordeaux. En un, ce 2002 de Château L'Armont, saint-émilion grand cru, très confituré, un peu fumé et un peu court, mais encore parfaitement à l'aise. En 2, ce rouge 1999 de Château Smith Haut-Lafitte: la grande classe, on a presque regretté de l'avoir sorti de son silence, faudra le revoir dans les dix ans à venir ... Du cabernet sauvignon et des fruits mûrs, de l'ampleur, de la concentration, des tanins dragueurs, du cèdre, du cuir et même de la violette pour ma voisine ... Un régal ! Et, en 3, Calon Ségur 2007 - non, Jean-Pierre, ce n'était pas la Saint-Valentin, mais on a bien pensé à toi... Encore un joke ! Bon, le calon, encore sur du cabernet sauvignon bien mûr, était parfait, complexe, plein de fraîcheur, un peu boisé, sur des notes mentholées, bien structuré... On adore les saint-estèphes.

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A l'apéritif, on avait ouvert ces deux-là... La cuvée Celebris de Gosset, 1998, extra-brut, pour ceux qui aimaient les bulles. Un vin exceptionnel, magnifique, n'ayant pas peur des mots. Du chardonnay (64%) et du pinot noir, pour un assemblage faiblement dosé sur des notes florales, peut-être du jasmin, comme celui qui fleurit dans ma cour l'été, des fruits exotiques, d'une extrême complexité en bouche, déclinant en bouche des fruits blancs, des notes briochées et de pain d'épices, du grillé et une finale vanillée sublime de pureté... Pour ceux qui ne voulaient pas de bulles, la Cuvée Majorum, 2000, de Michel Redde, un pouilly-fumé d'une classe inouï, minéral, sur des notes de fruits mûrs et exotiques, plein, caressant, long ... Un très grand pouilly ! Il y a des soirs, comme ça ...

Les petites lampées reviennent bientôt...



Petites lampées de rosés, pour faire venir l'été, acte 1...

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Bourges. Le rosé a le vent en poupe. Il représentent 28% de la consommation française, soit deux fois plus qu'il y a vingt ans, quand je me faisais engueuler parce que je défendais cette couleur et notamment le gris de Reuilly... Du coup, tous les vignerons qui cultivent des cépages idoines font aujourd'hui du rosé, car la demande explose, en France comme à l'étranger. Dans le monde, l'attrait des consommateurs pour le rosé s'est accrue de 17% en huit ans, selon de récentes études, pour représenter aujourd'hui 9,5% du marché. Et les deux tiers de cette progression est le fait de consommateurs qui ne buvaient pas de vin avant... L'été n'est pas encore là, mais la saga des rosés, entamée l'an dernier, est de retour sur le blog des Fous de vin... Fou mais pas givré au point de vous recommander la cuvée Miraval 2012 des Jolie-Pitt, dont les premières six mille bouteilles se sont arrachées sur internet au prix de 105 euros l'unité...


gris Vincent 2012- Le gris de Jacques Vincent (Reuilly). Je commence évidemment par le gris, le pinot gris, auquel je suis resté fidèle, fidèle ... non seulement pour sa qualité mais aussi pour la personnalité du vigneron de Reuilly, l'ami Jacques Vincent. Quand vous lirez ces lignes, pas sûr qu'il lui en reste. A cause du gel, le 2012 est rare, sept hectos à l'hectare contre une quarantaine les autres années. Du coup, concentration oblige, le gris est ... moins gris, la couleur de la robe est plus soutenue, mais le nez, sur les fruits frais et des notes d'abricot, est toujours délicat. Beaucoup de rondeur en bouche et une longue finale légèrement épicée très rafraîchissante. Tarifs en hausse, pour cause de rareté, mais rien à voir avec le Jolie-Pitt : 7,50 euros TTC au chais.


beaulieu-cotes-de-Provence.JPG- Cuvée Alexandre, Château Beaulieu (Coteaux d'Aix). Une robe typique des rosés de provence, claire, élégante, aux reflets violines, légère comme une pétale de rose...Château Beaulieu est l'un des plus grands domaines des Coteaux d'Aix, avec cent quarante hectares de vignes plantées au cœur du volcan éteint de Trévaresse. Pour cette Cuvée Alexandre, le grenache est dominant (70%), assemblé à la syrah (20%) et au cabernet sauvignon. Le nez est gourmand et coquin comme un panier printanier où se serait cachée une vieille rose anglaise. La bouche, sur le fruit, équilibrée, acidulée, offre du gras, de la rondeur et une belle longueur toute en fraîcheur. Joli rosé à 8 euros.


gris-Ardeche.JPG- Gris d'Ardèche de la cave Lablachère. Petit jeu un peu con mais pas que... Combien de bouteilles de ce gris, 100% grenache, Cuvée Trias Cévenol, de la Cave coopérative Lablachère, en Ardèche, pour le prix d'un flacon de Jolie-Pitt ? Trois douzaines ... Pas un vin de stars mais un petit gris parfait pour un pique-nique, avec son nez sur la pêche et les fleurs blanches, sa bouche épicée, un brin anisée, fraîche et franche comme une poignée de main de bons copains. 3, 18 à la cave, un peu plus ailleurs...


Rose-Pannier.JPG- Champagne rosé de Pannier. On l'a ouvert pendant l'apéritif on attendant de déguster une araignée et un crabe. Souvenir d'un week-end à la mer copieusement arrosé... Notamment avec cette jolie bulle de Champagne Pannier, une coopérative regroupant près de trois cents viticulteurs. Pour ce rosé, assemblage traditionnel de chardonnay, pinot meunier et pinot noir, auquel le chef de cave a ajouté une touche de vin rouge provenant des vignes de Champagne. D'où cette robe saumonée. C'est joliment fruité, péchu, vif, net, équilibré, vineux et légèrement poivré en fin de bouche. Du plaisir à 28 euros ...


 Wine-Note--.JPG- Wine Note des Vignerons de Tutiac. Ce bordeaux rosé est produit par les Vignerons de Tutiac, l'énorme coopérative du Bordelais, avec quatre mille hectares dans les appellations Côtes de Blaye et Côtes de Bourg, regroupant près de cinq cent cinquante vignerons  et vinifiant quelque trente millions de bouteilles par an... Dans la gamme Wine Note, voici donc cet assemblage de merlot et de cabernet franc, à la robe complètement affolante, un peu vernis à ongle ... Pour autant, un rosé facile à boire, fait pour séduire, un brin trop sur le bonbon, acidulé. Un rosé de parasol, face aux vagues du Cap Ferret ! Qui vaut 5,30 euros.

Les petites lampées (de rosés) reviennent bientôt...  

 

Petites lampées de rosés, pour faire venir l'été, acte 2...

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Bourges. Deuxième acte de la série sur les rosés de l'été. Qui nous emmène du côté de Montpellier, dans la vallée du Rhône en passant par le Sud-Ouest et la Provence...

 

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- Château La Roque (Pic Saint-Loup). On commence par le Languedoc, du côté de Montpelier, avec ce joli rosé de la gamme Découvertes de Château La Roque, la belle propriété de Jacques Figuette. Trente-deux hectares de vignes plantées en amphithéâtre, au pied de la montagne protectrice. Avec quelques copains, on a ouvert cet assemblage de syrah et de mourvèdre, fifty fifty, sur un cake salé au lard, une assiette de fromages et les premières cerises du jardin, dans les senteurs un peu troublantes de chèvrefeuille... On a aimé son nez complexe, plein de fruits mûrs, son caractère bien trempée, sa fraîcheur en bouche et ses légères notes épicées, voire de fenouil sauvage, qui donnaient des envies de balades dans la garrigue... Dans les 7 euros.


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- Camas d'Anne Joyeuse. Non, contrairement à ce que croyait Jean-Phi, Anne Joyeuse n'est pas une bonne copine du Sud... mais bien une coopérative, une des plus vieilles de France, créée à Limoux, en 1929. Elle applique depuis une quinzaine d'années la charte Protect Planet et produit des vins de qualité. Dans la gamme Camas, Anne Joyeuse propose ce rosé de pays d'oc, frais, sympa, fringuant, fruité, issu du cépage pinot noir. Moins de 5 euros ...


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- Minuit Rose de Château d'Astros. Il paraît que le rosé coule à flots dans les boîtes et sur les plages de Saint-Tropez pendant tout l'été. Que c'est même tendance d'en boire jusqu'au bout de la nuit et que plus le contenant est énorme plus c'est drôle. Il paraît, car je ne vais pas à Saint-Trop' l'été. Donc, voici un rosé marketing, qui a même sa page Facebook, destiné à faire que vos nuits soient aussi belles que mes jours ! Assemblage de grenache et de syrah (50% chacun), vendangés à la fraîche, création de Château d'Astros, le domaine de la famille Maurel en AOP Côtes de Provence, ce Minuit Rose est assez sympa, ne boudons pas notre plaisir. Joli comme un cœur, fruité, bien fait, sur des notes florales et une finale fraîche et acidulée qui donne envie d'y revenir. C'est fait pour ça ! Bon, ça vaut dans les 15 euros, oui, quand même...

 

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- Le R'osez d'Ortas. Tout autre chose avec ce R'osez, le dernier né de la Cave de Rasteau, dans les côtes-du-rhône. Pourquoi un serpent sur l'étiquette ? « Parce que dans l'inconscient collectif, le serpent représente l'émancipation, le bien et le mal, l'interdit que l'on veut braver, la séduction, l'envoûtement et l'exotisme », expliquent les créateurs. Pour le contenu, il s'agit d'un rosé de saignée, assemblage de grenache noir (60%), de cinsault (25%) et de syrah. Nez ample et complexe, sur les agrumes et la menthe bergamotte, bouche croquante, un brin acidulée, légèrement épicée en finale. Prix sympa. 5,55 euros départ cave.


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- Nuage des Vignerons de Buzet. L'étiquette est aussi délicate que le slogan, légèrement rosé, et c'est la dernière création des Vignerons de Buzet. Un rosé titrant neuf degrés, issu du merlot, pâle, presque diaphane, élégant, sur un nez envoûtant comme un bouquet de fleurs printanières. Bouche ample et subtile, sur une légère sucrosité. On l'a dégusté à l'apéro sur des boules de melon bien mûr... 6 euros pour être sur un nuage, ça vaut le voyage !

Les petites lampées (de rosé) reviennent bientôt...

Mondanités et petites lampées à Mouton Rothschild ...

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Soiree-presse-carton.JPGPauillac. Organisé tous les deux ans, le jour de l'ouverture de Vinexpo, par le Conseil des Grands Crus Classé en 1855, le dîner donné en l'honneur de la presse internationale s'est déroulé cette année à Château Mouton Rothschild. J'ai mis mon costume sombre, une cravate tout aussi noire et ai pris ma (petite) voiture noire pour me rendre à cette soirée que je vous propose de vivre en quelques photos...

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Arrivée au château... La grande tente dans laquelle se déroulera plus tard le dîner est cachée derrière un grand miroir dans lequel se reflète le nouveau cuvier de Mouton. Avant l'apéritif, visite de cette véritable œuvre d'art conçue par Richard Peduzzi et Bernard Mazières, dans la continuité du chai historique de Mouton où reposent mille fûts de chêne alignés comme à la parade. Photo interdite ! Dans la foulée, exposition sur l'Art et l'Étiquette, où sont réunies les œuvres originales créées depuis 1945 par les plus grands artistes contemporains pour les étiquettes de Mouton - Miro, Chagall, Braque, Picasso, Tapies, Dali, Bacon, Balthus... Déjà c'est un régal !

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Apéritif aux sauternes... Après la visite, à l'entrée du cuvier, quinze sauternes à déguster sur place où dehors, devant le grand miroir, aux sons d'un orchestre de jazz. Le soleil se fait rasant, l'ambiance est douce et délicieuse, les invités (des noms ? Non ...) se succèdent pour saluer nos hôtes. Je goûte le 2009 de Château Lafaurie Peyraguey, puis le 2007 de Château de Rayne Vigneau, le 2009 de Suduirant, le 2007 de Guiraud, le 2009 de Doisy Daëne, le 2007 de Rieussec et le 2006 de Climens. Je rêve sur un nuage de safran, de notes miellées, de nuances de cire, de coings et d'abricots confits...

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L'heure du dîner... Sous la tente étoilée de mille feux. Aux murs défilent les noms, puis les propriétés, puis les bouteilles de tous les Crus Classés. Après les discours, premier ballet impeccable des maîtres de chais pour servir les vins du dîner. Pour nous ce sera Château Belgrave (Haut-Médoc) et Château Lascombes (Margaux). Sur le délicieux soufflé de brochet, les millésimes 2005. Belgrave profond, fruité, ample, sur une longue finale réglissée. Lascombes un peu plus tendu, plus végétal, mais d'une très belle fraîcheur.

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Suivent le belgrave 1996, notes de fumé et de menthol, complet, bien en chair, et le lascombes 1995, sur un nez de roses anciennes, peut-être sur une pente descendante malgré une jolie complexité aromatique. Navarin d'agneau aux petits légumes de printemps dans les assiettes quand débarque le héros de la soirée, le vin offert par la baronne Philippine de Rothschild : mouton 1975 proposé en Impérial, six litres... Le premier n'est pas franchement au top, on change. Le second est sublime, d'une incroyable fraîcheur malgré ses bientôt quarante ans. Un goût de ... trop peu, mais c'est la loi du genre. Avec le clafoutis aux cerises, sorbet à la verveine, le 1989 de Château Coutet, sauternes de Barsac, sublime numéro d'équilibriste entre fraîcheur et sucrosité...

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Café, crème de cassis ou prune de la maison Rothschild. Embrassades, poignées de mains, papotages. Déjà la queue pour les navettes qui conduisent au parking... Il est un peu moins de minuit. Le chauffeur de ma petite auto noire m'attend ? 

Les petites lampées reviennent bientôt...


Petites lampées de rosés, pour faire venir l'été, acte 3 ...

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Bourges. Troisième acte des petites lampées de rosés. Il paraît que c'est aujourd'hui l'été, ça ne se voit pas, on essaie donc toujours de le faire venir en repartant en Provence, mais pas que ...

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- Les Jolies Filles ! On commence par ce côtes-de-provence, justement, joliment baptisé les Jolies Filles ! On l'a ouvert pas plus tard qu'hier sur une fricassée de cagouilles à la charentaise (on vide le congélo en attendant l'ouverture!) et ses pois gourmands (mange-tout) fraîchement cueillis au jardin et juste poêlés dans une cuillère d'huile d'olive. Un vin créé par la Maison Aegerter, propriétaire en Bourgogne et négociant. Une dominante de cinsault (55%) assemblé au grenache (30%) et à la syrah (15%), qui lui apporte une petite note épicée en finale. Bon, un rosé bien pensé pour boire sur les terrasses cet été, élégant et décontracté comme les jeunes filles qui vendent leur maillots sur la plage en se déhanchant, discrètement floral au nez, fruité, sur des notes d'agrumes, rond et long. Pour assouvir sa soif ... Dans les 7 euros.

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- Loubiero de Gassier. On reste en Provence avec cette Cuvée Loubiero de Château Gassier, domaine bien connu qui s'épanouit, sur ses quarante hectares, au pied de la sublime montagne Sainte-Victoire. Loubiero, ça veut dire crête de montagne en provençal... Là encore, nous sommes sur les cépages traditionnels du Sud, syrah (26%), cinsault (26%), grenache (30%) assemblés avec un peu de cabernet sauvignon (10%) et d'ugni blanc (6%), pour le peps... Et sur un rosé de pressurage direct, bien frais dans sa robe framboise claire. Nez assez complexe, comme une salade de fruits, exotiques et de saison; belle vivacité en bouche, notes d'agrumes, et finale bien ronde. Pas mal du tout avec notre salade de fraises des bois et de ciflorettes, légèrement relevée de zeste de citron vert... Dans les 9 euros.

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- Château de Pampelonne. On garde le cap avec Château Pampelonne, une des cinq propriétés des Maîtres Vignerons de Saint-Tropez, cinquante hectares sous influence marine... L'assemblage est un vrai festival des cépages du coin, grenache et cinsault (30% chacun), syrah, carignan, tibouren, mourvèdre (10% chacun) et ce rosé est le résultat d'une saignée avec courte macération, suivie d'un pressurage direct. Joli à l'œil, agréable au nez, avec ses notes un peu végétales et de fleurs printanières, croquant et désaltérant, parfaitement équilibré sur une finale légèrement épicée, on l'a apprécié sur une jardinière de légumes du jardin, petits pois, salade cuite, courgettes, escortés de copeaux de patates douces et de lardons... Dans les 11 euros.

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- Château Saint-Anne. Les vignes sont plantées à deux kilomètres, à vol de mouette, de la mer... Du côté de Bandol, je demande le Château Saint-Anne, une propriété familiale « où plusieurs générations d'officiers de marine ont laissé la place à d'actuelles générations de vignerons », explique Jean-Baptiste Dutheil.  « Attention, ce rosé n'est pas un vin technologique, prévient-il c'est un vin fait à l'ancienne, ne contenant que des levures naturelles. » C'est du bio et beau ! Assemblage de mourvèdre (50%), de cinsault et de grenache à parts égales. Et c'est un régal vineux. De fruit, du fruit et encore du fruit, de la fraîcheur, de l'élégance, de la mâche, de la rondeur. Faites passer les rougets grillés ! Dans les 15 euros.

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- Domaine de la Triballe. Et on termine par le Languedoc, l'autre pays du rosé... Avec ces deux vins du Domaine de la Triballe, situé à une quinzaine de kilomètres de Montpelier. Il a été repris il y a treize ans par Sabine et Olivier Durand qui poursuivent la démarche bio. Toutes Aures est un coteaux-du-languedoc, assemblage de grenache (45%) et de cinsault (10%), issus d'un pressurage direct avec de la syrah (45%) provenant d'une saignée, pour la couleur et l'ampleur. Aromatique, très peu alcoolisé, sur des notes de poivre blanc, rond, sur une finale équilibrée entre l'acide et le sucré. Pour une tarte, non ? 6,80 euros. Le second, est un IGP affichant une rainette sur le T de Triballe... Carignan (40%), cabernet (40%), cinsault (20%). Du fruit, de la mâche, de la franchise. Pour passer à table avec une bande de copains et partager des encornets à la plancha. 4,90 euros. Bios, bons et pas chers ! Vive la Triballe !

Les petites lampées (de rosés) reviennent bientôt ! 

Petites lampées de Cognac Hardy pour le baptême de la carafe signée Lalique...

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La-carafe.JPGParis. Ceux qui sont partis avant le dessert n'ont pas eu le bonheur de déguster le cognac Hardy XO, servi avec la poire doyenné de comice, macérée au cognac, chocolat de Papouasie, glace vanille, pignons caramélisés... Une merveille ! Nous étions au Carré des Feuillants, chez Alain Dutournier. Priés d'assister au repas de baptême de la dernière carafe de la Maison Hardy. On l'appellera Printemps... Elle est née à la Cristallerie Lalique.

Brigitte Hardy (photo du haut, avec le chef, devant la carafe) avait la voix tremblante, pleine d'émotion, pour parler de l'enfant : « J'ai rêvé pendant des années de ce mariage entre une toute petite maison de cognac et cette grande maison du luxe et je suis tellement heureuse du résultat » . De fait, on peut parler d'œuvre d'art. Pour accueillir un « cognac rare, assemblage de petits lots de Grande Champagne soigneusement isolés par Armand Hardy, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale », Lalique a imaginé un flacon de parfum doté d'un superbe bouchon sculpté aux reflets vert amande « qui n'est pas sans rappeler certains des créations de René Lalique au début du XXème siècle », epxlique-t-on dans la fabrique de la rue Royale. Cette carafe Printemps, diffusée à quatre cents exemplaires, déclinée en deux formats, 70 et 75 centilitres,  est la première d'une série. Suivront, tous les deux ans, les carafes Été, Automne et Hiver. Motus sur les motifs et les couleurs ... L'enfant de la « haute couture for cognac », devise de la Maison Hardy, et du cristal vaut son pesant d'ugni blanc ou de folle blanche : 11.500 euros, « prix indicatif ». Avis aux amateurs, le premier exemplaire sera mis en vente à l'occasion de la Part des Anges, vente aux enchères de cognacs d'exception, le 19 septembre prochain...

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Ce n'est évidemment pas le cognac de cette carafe qui a été servi avec le dessert, mais l'XO Rare. XO, comme âge inconnu, mariage de fines d'une vingtaine d'années. Rond, « très féminin », d'une longueur soyeuse et délicate en bouche, sur des notes de rancio et d'épices douces, de mandarine confite, je l'ai pour tout dire trouvé sublime, notamment sur le chocolat à déguster les yeux fermés, au point que j'aurais bien prolongé le plaisir, mais bon... Avant ce bonheur quasi orgasmique, on avait eu droit à un menu parfumé au cognac, évidemment, précédé d'un cocktail cognac, pamplemousse, Seven Up... D'abord une grosse gambas sauvage de l'Atlantique, flambée au cognac, chutney de billes de melon, gaspacho safrané, servi avec un 2011 blanc de Château Faugères, sémillon, sauvignon gris et sauvignon blanc à parts égales. Joli vin léger et subtil, sur un nez de tilleul ... Ensuite, un plat très original mais presque d'hiver, donc de saison... Mignon de bœuf, poularde aux morilles, royale de foie gras et jeunes légumes, émulsion légère de sauce poivre au cognac, escorté d'un 2009 de Château Lamothe-Bergeron, au nez très puissant. Aurait peut-être mérité d'être carafé longtemps à l'avance pour lui permettre de s'ouvrir davantage. Nez sur le chocolat, la torréfaction, la confiture de fruits rouges, très tannique en bouche. Il faudra y revenir... Et au Carré des Feuillants aussi !

Les petites lampées reviennent bientôt...

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Petites lampées de rosés, pour faire venir l'été, acte 4 ...

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Bourges. Trois jours de soleil et retour d'un crachin breton... Tant pis, viendra bien un jour ! En attendant le quatrième épisode des petites lampées de rosés fait une sorte de tour de France, de Reuilly au Languedoc en passant par le Mâconnais, le Jura et la Provence...

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- Gris de Reuilly des Poëtes . Chez des potes, l'autre soir, on se régale d'une délicieuse terrine de haddock, crème ciboulette, avec ce gris, comme pinot gris de Reuilly, vinifié par Guillaume Sorbe. J'ai déjà un faible affiché pour ce cépage mais là, on touche du doigt le grand bonheur. Belle robe pâle, nez explosif, pêche de vigne. C'est fin, fondu, fondant, fruité, sur une jolie acidité, gourmand, long, tout en dentelles... Le problème c'est que la récolte 2012 a été si petite que Guillaume Sorbe n'a plus de gris à vendre ! Faudra donc maintenant attendre l'année prochaine, à moins d'avoir des amis prévoyants...

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- Mâcon rosé de Charnay-les-Mâcon. Changement de registre avec ce rosé de gamay de la Cave de Charnay-les-Mâcon, présenté dans une bouteille sablée à capsule à vis. On l'a dégusté en dévorant un délicieux clafoutis aux cerises du jardin... Joli, sympa, acidulé, assez vineux, sur un nez de de petits fruits rouges, retrouvés en bouche sur des notes persistantes. Du plaisir simple à 5 euros ...

Arbois

- Arbois rosé de Tissot. Un peu plus loin, sur la route de la Suisse, on passe chez moi, enfin sur la terre de mes ancêtres, entre Arbois et Poligny... Dans le Jura, il n'y a pas que du "jaune", il y a aussi un joli cépage, le poulsard, dont est issu ce rosé de pressurage direct du Domaine Jacques Tissot. Rosé de caractère, affichant une jolie robe, sur un nez pêchu et complexe, raisin frais, fleurs et fruits blancs, légèrement acidulé en bouche, serein, charnu, persistant. Il a escorté des œufs de cane cassés sur une poêlée de pois gourmands... Pas mal ! 6, 30 euros.

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- Bandol by Bégude. Si vous suivez les blogs pinardiers, vous connaissez sûrement  l'histoire de la cuvée Irréductible, un des rosés du Domaine de la Bégude, recalé à l'agrément pour la seconde année consécutive, en raison de sa couleur trop soutenue et vendu en vin de table... Relire ici le papier du Bon Vivant, Nicolas de Rouyn, écrit sur ce sujet, l'an dernier... Le Bandol by Bégude est, lui en appellation. Un assemblage de mourvèdre (60%), grenache (35%) et cinsault, issus de vignes d'une quinzaine d'années, en agriculture biologique (Écocert). Un bandol de caractère, musclé, carré, ample, sur le fruit mûr, gourmand, sur une longue finale rafraîchissante. Pour lui tenir tête, nous avions choisi des sardines de Méditerranée, crues sur une salade d'épinard du jardin ... Mais c'est vous qui voyez ! Le bon et le bio a un prix : 16,50 euros...

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- L'Altaïr rosé du Mas Amiel. On reste dans le haut-de-gamme, pour le clap de fin de ce quatrième épisode des rosés d'été, avec cette cuvée Altaïr. Elle tape dans l'œil avec sa jolie robe qui évoque l'été, la légèreté, une rencontre sous une roseraie... Sublime assemblage de « vieux cépages du Roussillon, grenache noir ( dominant), grenache gris, carignan et mourvèdre », nez à la fois intense et raffiné, à la fois floral et fruité, sur une bouche acidulée, équilibrée, fraîche, d'une fatale gourmandise. On l'a partagé sous un parasol en attendant l'heure du dîner... Son prix ? 18,50 euros ! Les plaisirs majuscules ne sont pas donnés...

Les petites lampées ( de rosés) reviennent bientôt...

Petites lampées de rosés, parce que l'été est là, acte 5 ...

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Bourges. Les petites lampées de rosés poursuivent leur tour de France, de l'Alsace au Languedoc en passant par l'Ardèche et la vallée du Rhône. Des rosés à la portée de toutes les bourses...

Rosé:Pinot:Alsace

- Pinot noir de la Cave de Pfaffenheim. Du pinot noir, que du pinot noir, pour ce rosé d'Alsace de la dynamique Cave de Pfaffenheim, élégant et séduisant dans sa belle robe pétale de rose ancienne, ouvert sur des tomates et des poivrons jaunes farcis. Nez sur la cerise burlat et les baies rouges, joliment expressif en bouche, gourmand, acidulé, désaltérant. Dans les 6 euros.

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- Pinot noir de Dopff-Irion. Dans la foulée, pour accompagner des framboises fraîchement ramassées, on a poursuivi avec ce même pinot noir d'Alsace, cette fois de la maison Dopff-Irion, à la robe beaucoup plus soutenue. Un nez sur les baies de saison, où l'on retrouve des framboises bien mûres, mais aussi du groseille maquereau. Très vineux, ample et gourmand en bouche, plein de caractère, sur une finale croquante et rafraîchissante. 7,50 euros.

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- Les Galets de Laudun. Une halte dans le Gard, sur la rive droite du Rhône, au niveau d'Orange, avec ce rosé de Laudun & Chusclan Vignerons, une coopérative qui produit depuis plus de quatre vingts ans des vins dans de nombreuses appellations de la vallée du Rhône. Dans ce rosé de saignée, côtes-du-rhône villages, c'est le grenache qui domine (85%) assemblé à la syrah. Là encore pas mal de fruits rouges au nez et des notes légèrement acidulées, un peu sur la réserve en bouche, malgré un joli gras, et pas très à l'aise sur notre poêlée de légumes primeurs ... 5,10 euros.  

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- Gris d'Ardèche des Caves Vivaraises. Pas ruineux du tout et sympathique pour un casse-croûte autour d'une bonne terrine, des fèves du jardin à la croque au sel, sous la fraîcheur du noisetier, ce gris des Caves Vivaraises, à Saint-Étienne-de-Fontbellon. Un assemblage de grenache et de carignan, qui sent bon la jachère fleurie, la cerise aigre, le jardin de simples, franc du collier en bouche, sur une finale de zeste d'agrumes. 3,30 euros, qui dit mieux ?

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- Moulin Rose de Château Grand Moulin. Fin de la balade dans les Corbières, avec ce Moulin Rose de Château Grand Moulin. Du cinsault (50%), de la syrah et du grenache, en égale proportion, provenant des galets roulés des terrasses de l'Orbieu, écrasées par le soleil. Rosé de pressurage direct, plein de tempérament, sur des notes de grenadine, d'agrumes, gras, vif, dynamique, parfait sur un plat exotique, nouilles japonaises et porc mariné aux épices... Et c'est presque cadeau : 4,60 euros...

Les petites lampées de rosés reviennent bientôt...


Petites lampées de rosés, parce que l'été est là, acte 6 ...

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Bourges. L'été se poursuit et de quelle façon ! Voici donc le sixième volet des petites lampées de rosés. Qui repassent en vallée du Rhône, descendent sur la Provence avant de remonter jusqu'à la vallée de la Loire, après une petite escale du côté de Fronton...

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- Seigneurie de Gicon. Encore un rosé simple, bon marché, vin de mâchon, de casse-croûte... Après une matinée à cueillir cerises, groseilles et framboises pour les confitures. Le château de Gicon est au cœur des vignobles de Chusclan, trente-sept hectares, du côté de Bagnols-sur-Cèze, en appellation Côtes du Rhône Villages, exploités par la coopérative des Vignerons de Laudun & Chusclan. Le grenache domine (80%) associé à la syrah, dans ce rosé aromatique, très fruits rouges, dense, franc et revigorant avant la sieste dans le hamac sous le laurier... 5,10 euros, départ cave.

Rosé:Gris Vendômois

- Gris du Vendômois. Du pineau d'aunis, cent pour cent, issu de jeunes vignes, pour ce gris des Coteaux du Vendômois, signé Patrice Colin à La Rochette, Vigneron indépendant à la tête d'un domaine de vingt-quatre hectares cultivés en bio. Le pineau d'aunis est un merveilleux cépage, notamment quand il est vinifié en rosé, il donne un vin plein de caractère, fruité, et sa finale légèrement poivre blanc en fait un vin très désaltérant. Le gris des Colin en est une parfaite illustration. Ouvert pour accompagner des couteaux juste chauffés sur un barbecue, saupoudrés de zeste de gingembre et de fleurs de coriandre. 6,50 euros départ cave.

 Rosé:Fronton:Plaisance

- Château Plaisance. Sous la voûte de chèvrefeuille et de jasmin, dans la fraîcheur du marais, autour de quelques grillades, ce fronton rosé bio, non collé, non filtré, de Château Plaisance. Où depuis 1985, le « gourmand » Marc Penaveyre a mis ses pas dans les pas de son père, sur cette jolie propriété de seize hectare située sur la plus haute terrasse du Tarn. Depuis dix ans, le vignoble, planté sur des alluvions de cailloux, de graves et de limon est conduit sur les conseils de Noël Daniel, fondateur de Vinivitisbio : huiles essentielles, purins, argile, cuivre, soufre...  Bref, très bio. Pour ce rosé de  pressurage, la négrette (78%) est assemblée au gamay (12%) et à un peu de syrah (12%). Joli à l'œil, agréable au nez, printannier, ample et généreux, fruité, légèrement poivré en fin de bouche, il a escorté avec bonheur des chipolatas piperade, une divine spécialité de mon charcutier. 7 euros à la cave ou chez les cavistes.Rose-Fronton-Bouissel.JPG

- Château Bouissel. Encore un fronton, pour se donner du courage et préparer les escargots ramassés début juillet, pendant les dernières journées de pluie. Château Bouissel est un des phares de l'appellation, avec ses dix-huit hectares de boulbènes caillouteuses et de graves, sur la troisième terrasse du Tarn. Anne-Marie et Pierre Selle, qui ont pris la succession des parents à la fin des années 1970, sont aujourd'hui épaulés par leur fils Nicolas. Les vingt et un hectares, dont la moitié en négrette, sont cultivés en agriculture biologique. Pour ce rosé, quatre cépages ont été assemblés, après pressurage direct pour la négrette (50%) et le gamay (20%) et saignée pour la syrah(20%) et le côt (20%). Derrière une robe assez soutenue, des fruits et des fleurs, une bouche très aromatique, ronde, pleine de fraîcheur. 5,50 euros chez les cavistes. 

Rosé:la Clapière

- Château de la Clapière. Les escargots, on les a ensuite mangés ! Ben oui ... Revenus dans un beurre d'ail des ours légèrement crèmé et servis avec des fèves juste blanchies ... Et accompagnés de ce joli rosé, cuvée La Violette, de Château La Clapière (Hyères-les-Palmiers), Cru Classé des Côtes de Provence, propriété de cinquante-trois hectares appartenant à la famille Fabre-Grimaldi (itou pour Château de l'Aumérade). Grenache (40%), cinsault (55%) et syrah (5%), pour ce rosé de pressurage direct, plein de charme, subtil, sur un nez très floral, notes de mojito, généreux et complexe en bouche, pour une finale d'une rare élégance. 9,95 euros.

Les petites lampées (de rosés) reviennent bientôt....

Petites lampées de rosés, parce que l'été est là, acte 7 !

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Feuilleton. Après une petite pause, fait chaud, on se balade, on gère le jardin, on sort dans la fraîcheur du soir, concerts, terrasses, copains de passage...  retour des petites lampées de rosé, le vin de saison, mais si, mais si ... Des petites lampées qui nous mènent une fois de plus en Provence avec une incursion plus à l'Ouest ...Rose-Rosan.JPG

- Château Rosan. Pendant une courte virée dans le Sud, entre mer et arrière pays, bistrots de plage et tables familiales, plats provencaux et poissons grillés, chant des cigales et champs de lavande, beaucoup de rosés... Des improbables, à des prix... improbables dans cerrtains restos, et des plus fréquentables... Parmi ces derniers, un soir, avec un clafoutis aux dernières cerises noires du jardin, cette Cuvée Élégance de Château Rosan, un côtes-de-provence dominé par la syrah (75%), associée au grenache (20%) et au rolle (10%). Cerises et framboises ont joué une jolie partition, sur un fond de bouche légèrement épicé et une longueur élégante...

Rosé:Sainte-Marie

- Les Bastides de Sainte Marie. Un midi, après une belle marche sur le chemin des douanniers, escale au Pirate, un resto du cap Martin, à Roquebrune, face à la baie de Menton... Un endroit mythique, autrefois fréquenté par la jet set et les stars de cinéma. Sous un parasol, de simples et délicieuses sardines grillées et une salade, escortées par ce rosé de Provence du Domaine Sainte-Marie. Frais, floral au nez, charnu en bouche, sur la groseille maquereau, un brin canaille, comme le regard du serveur sous son panama...

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- Saint-Mitre. Avec des grillades, sous la pergola d'un mas de Provence, cette cuvée M, coteaux varois, du Domaine Saint Mitre. Du grenache, de la syrah et du cinsault, un nez complexe plein de fruits rouges, une bouche croquante comme une fraise à peine mûre, des falveurs de pomelo, une jolie finale rafraîchissante et des notes de poivre blanc. 

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- Château de l'Aumerade. Changement de style, avec cette cuvée Marie-Christine du château de l'Aumerade, la magnifique propriété de la famille Fabre-Grimaldi, 550 hectares, 2.500.000 bouteilles... Et des vins magnifiques. Ici du grenache (40%), du cinsault (55%) et un peu de syrah, pour étoffer l'assemblage; un pressurage direct, pour ce cru classé remarquable, complexe et subtil au nez, sur des notes de grenade mûre, d'agrumes, plein en bouche, puissant et de jolis amers dans une finale longue, séduisante et rafraîchissante... Très, très recommandable pour un dîner estival.Rose-Tariquet.JPG

- Domaine du Tariquet.  On termine avec ce rosé du Domaine de Tariquet, qu'on ne présente plus... Nouvelle bouteille, nouvelle étiquette et un cépage unique, le marselan, né, à la fin des années 1960, de l'union du cabernet sauvignon et du grenache noir, planté dans le domaine gascon depuis 1999... Très jolie robe, nez complexe, sur les baies, des notes florales, complexe en bouche, entre framboise et mûre, un rosé racé, qu'on a trouvé élégant et bien sympa. Dégusté en fin de soirée, sous le ciel étoilé du Berry ...

Les petites lampées de rosé reviennent probablement bientôt...

Petites lampées de rosé, parce que l'été est (toujours) là, fin ...

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Bourges. Je ne sais pas chez vous, mais ici, oui, c'est encore l'été même si certains signes nous annonçent déjà l'automne. Champs jaunes, premiers labours, matinées frisquettes, poires du verger sur la table, confitures de mirabelles...Mais on a encore bu du rosé, avant de passer à autre chose... Le feuilleton entamé au mois de juin s'achève ici.

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Ce côtes-de-provence Mas de Pampelonne 2012 a été ouvert sur un bar de ligne, tomates confites, romarin, trait d'huile d'olive... Ceux qui fréquentent la plage de Pampelonne, à Ramatuelle, passent devant ce vignoble d'une quinzaine d'hectares bercé par les vagues de la Grande Bleue. Tibournen (20%), cinsault (40%) et grenache composent ce second vin issu d'un pressurage direct du Château de Pampelonne, propriété de Christine Coste-Gal, mis en bouteille par les Maîtres vignerons de la presqu'île de Saint-Tropez. Floral, séducteur, sur des notes d'abricots secs, un brin exotique, rond et rafraîchissant. Le bar lui dit merci...

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Les belles journées d'août ont permis quelques mâchons bien sympathiques sous la tonnelle de chèvrefeuille et de jasmin de mon île ... Ce jour-là, on a ouvert, entre autres, ce fronton Comte de Négret 2012 de la Cave de Fronton, elle regroupe quelque cent vingt coopérateurs. De la négrette, bien sûr, pour 50%, associée aux deux cabernets et un rosé fruité, corsé, idéal sur les charcuteries et les grillades dont d'excellentes saucisses à la piperade... 

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Retour dans le Sud avec ce joli rosé baptisé Petula, des vignerons du Lubéron, réunis au sein de la coopérative Marrenon AOC Lubéron. Un assemblage de syrah et de grenache noir (5%), vendangés nuitamment. Nez agréable et fruité, sur la fraise des bois, bouche épicée et acidulée, juteuse, sur une finale de groseiles maquereaux. Avec des encornets grillés légèrement relevés de piment japonais à la mandarine... 

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Et on termine par un touraine 2012, Ciel de Loire, tout un programme, du Domaine de la Renne à Saint-Romain-sur-Cher, aux portes de la Sologne, où Guy Levêque exploite près de quatre-vingts hectares. Du pineau d'aunis, que du pineau d'aunis ... Et un vrai rosé d'été, désaltérant, légèrement poivré et croquant comme la première tarte aux mirabelles du marais...

Les petites lampées (mais pas que de rosé) reviennent bientôt...

 

Petites lampées de Champagne Lenoble, 1996 et 1973, entre autres...

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Lenoble-Entree.JPGParis. Attention, il n'y aura pas pour tout le monde. Cinquante magnums, pas un de plus, de chacun de ces millésimes. Quand j 'écris tout le monde, je pense à ceux qui peuvent ... car la rareté et l'exception ont un prix : respectivement 595 et 650 euros. Oui, ça fera un joli cadeau...

De quoi je cause ? Des deux champagnes que la maison Lenoble met à l'honneur pour ces fêtes de fin d'année. Les Grands Crus Blanc de Blancs 1996 et 1973, proposés dans un coffret en skivertex gris métal, « un revêtement traditionnellement utilisé pour l'habillage de livres et de boîtes à bijoux » explique Anne Malassagne, qui préside, avec son frère Antoine, aux destinées de la maison AR Lenoble. 

Lenoble-1996.JPGPourquoi avoir choisi ces deux millésimes ? « Le 1973, pour conjurer la mauvaise réputation des années en 3. Quarante ans après, c'est une merveille. Et 1996, parce que c'est un très grand millésime encore en devenir », explique avec enthousiasme Anne Malassagne. Ces deux cuvées sont élaborées à partir du chardonnay, provenant de Chouilly, célèbre village classé Grand Cru de la Côte des Blancs. « Nous avons une patte Chouilly, poursuit l'arrière-petite fille d'Armand-Raphaël Graser, fondateur de la maison, cet équilibre entre vinosisté, puissance et précision de la finale, c'est notre patte et nous y tenons, comme nous tenons à des dosages millimétrés, je suis très vigilante là-dessus ».

Pour présenter ces deux cuvées, Anne et Antoine Malassagne avaient choisi la Cuisine, le très chic restaurant du très chic Royal Monceau. Tartare de thon, jus de yuzu, superbement escorté du brut Grand Cru Blanc de Blancs, classique, fin et élégant, pour l'apéritif, pris au mange-debout, devant la salle. A table, un risotto aux premiers cèpes, cuits et crus, copeaux de parmesan, jus court, dans les pas de la cuvée Les Aventures. « Nous avons réalisé des assemblages en sélectionnant des vins des plus belles récoltes aux caractéristiques complémentaires, explique Anne Malassagne, et cette cuvée provient des récoltes 2002 pour sa complexité aromatique et son potentiel de garde et 2006 pour son élégance et sa finesse ». Deux milles bouteilles de cette cuvée sont vendues chaque année. 75 euros.

Lenoble-1973.JPGDerrière, avec le sublime saint-pierre en filet rôti, légumes d'automes, rapée de truffe de fin d'été, on nous a donc servi le 1996, d'abord en magnum, puis carafé. Le nez était un peu sur la réduction dans le premier cas, disparue dans le second. Commentaire d'Anne Malassagne :« Il est trop jeune aujourd'hui, je veux le garder très longtemps, c'est un millésime de vent du Nord, un millésime d'exception ». Celui du sommelier de La Cuisine, a propos du vin carafé :« C'est pour moi un grand bourgogne blanc, sans bulles, volume, suavité, ampleur, avec un côté grillé plus chaleureux que précédemment... »

Le 1973 a débarqué sur l'assiette de fromages, mimolette, comté et abricot confit...« On disait que c'était une année sans intérêt et quarante ans après on le trouve monumental, encore jeune » explique encore Anne. Sur la cire d'abeille, la truffe, d'une acidité remarquable. Et un mariage d'amour avec l'abricot. Un millésime épanoui. Comme nous autres, après une telle fête des sens...

Les petites lampées reviennent bientôt...

À petites lampées, j'effeuille la Fleur de Boüard au Carré des Feuillants...

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La-Fleur--Avec-cepesJPG.jpgParis. C'est une histoire autour du cèpe comme j'en raffole : mariné à cru, le pied en petit pâté chaud, le chapeau poêlé, en pulpe mousseuse et séché au four... Matez la photo ! C'était tout simplement sublimement beau et bon. Promis les copains, dès qu'ils auront poussé près de chez moi, j'imite, enfin je tente... Pas sûr par contre que je vous accompagne cette merveille d'un lalande-pomerol, je n'en ai pas beaucoup en magasin. 

C'était l'autre jour, au Carré des Feuillants d'Alain Dutournier, à deux lancers de perles de la très chicos place Vendôme. Une petite bande réunie autour d'Hubert de Boüard de Laforest et de deux de ses enfants, Coralie et Matthieu. Papa leur a confié la Fleur de Boüard, baptisé Château depuis 2012. Dont on a inauguré l'an dernier le nouveau chai, doté de cuves tronconiques renversées.

La-Fleur-Cepes-copie-1.JPG

Avec les cèpes, un 2000 ni filtré, ni collé, presque mauve, au nez complexe, très apétant, charnu, tonique ; un 2005 non filtré, énorme, rond comme le chapeau du champignon; un 2009 élevé vingt mois en barriques, servi frais, élégant, tendu, épicé, du velour. Hubert de Boüard confirme : « Le 2009 est le meilleur millésime de la Fleur ».

Avant de passer à table avaient été servis les millésimes 2010, 2011 et 2012, tous dominés, comme les autres, par le merlot (85% environ) associé aux deux cabernets. Le 2012, déjà soyeux, aux tannins très fondus, long, sur des fruits rouges, des notes toastées, est le premier millésime élevé sur des cuves tronconiquqes inversées en bois. Tout est fait à la main. Matthieu de Boüard parle de « haute couture ».

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Dans la très belle cave du Carré, également au programme les trois millésimes cent pour cent merlot issu de vieilles vignes, du Plus de la Fleur de Boüard. Des cuvées élevées trente-trois mois en barriques neuves. Un 2010 aux tanins complexes, un 2011 riche et incroyablement persistant, un 2012, bébé en début d'élevage qui promet des lendemains veloutés ou/et soyeux...

Trois millésimes plus anciens du Plus, à table. Avec un canard colvert en prémices d'automne... Joli, non ? Le filet poudré de noisette et servi rosé, la cuisse en petite tourte Rossini. Je ne vous dis rien... Hubert de Boüard commente le plat : « Plus je fréquente les grands restos et plus j'aime Dutournier, c'est de la vrai cuisine, terroir et précision, on a envie de manger dès qu'on voit le plat .»

L'accord avec les vins? Pas mal avec le 2000, sur un nez de truffe, cacaoté, « à boire car il commence à basculer » commente Hubert de Boüard; parfait sur le 2001 (merlot et 18% de cabernet) « qui peut aller très loin », sur une fraîcheur mentholée; idéal sur le 2007, complètement exubérant, monstre d'élégance. On s'en régalerait jusqu'à plus soif...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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